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LE PORT DE SERRIERES - Serrières
Parcours visite guidée de Serrières

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LE PORT DE SERRIERES

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Un couple de muletiers présenté au musée des Mariniers.

Un grand nombre de métiers étaient exclusivement liés au fleuve : pêcheurs, passeurs (conducteurs de bacs), radeliers (mariniers conduisant des radeaux de bois), crocheteurs (hommes chargeant et déchargeant les marchandises sur les quais), fustiers (charpentiers de marine), muletiers, contrebandiers et « pirates du Rhône » (pêcheurs clandestins). Son lit constitue un enjeu stratégique puisqu’il relie le bassin méditerranéen aux contrées du Nord desquelles descendent le bois, le charbon, la pierre, les céréales, les métaux, les toiles et draps. Du Sud remontent le sel, le vin, l’eau de vie, l’huile, les denrées coloniales.
Le gros du trafic se fait entre Arles et Lyon, car au-delà de ces deux villes le Rhône est difficilement navigable.

C’est ainsi que le port de Serrières devint aux XVII et XIX° siècles un carrefour économique grâce au dynamisme de sa batellerie, de ses foires et des échanges commerciaux avec le Forez en particulier.

Les muletiers étaient chargés de distribuer les marchandises arrivant dans les ports du Rhône et en ce qui nous concerne, au port de Serrières représenté aujourd’hui par le quartier de la place du Général de Gaulle, la rue du Cardinal de Richelieu et la rue Seive-Buisset. Nous sommes au XIX° siècle, avant l’arrivée du chemin de fer. Selon Albin Mazon, deux sortes de muletiers y exercent : ceux qui portent les vins du Bas-Vivarais et des bords du Rhône sur les plateaux auvergnats, et ceux qui portent la soie d’Aubenas à Saint-Étienne. Les premiers sont de loin les plus anciens et les plus nombreux. Ils livrent aux montagnards du Vivarais, du Velay et du Gévaudan le vin du Bas-Vivarais et du Rivage rhodanien dont les vignobles sont attestés dès le IX°siècle. Les muletiers montent également du sel, des fruits (châtaignes notamment), du sucre en pain, de l’huile et des épices ; ils redescendent du blé, de l’avoine, des légumes, du fromage et du miel. Mais encore : du bois, ainsi que d’autres matières premières, quoique plus rarement : cire, poix (colle), cuir brut, fourrures, laine, coton, chanvre, argent, fer brut, alun, charbon de pierre, charbon de bois, cendres. Des produits manufacturés sont également transportés à dos des mulets : verre, cordages, soie, drap, toile de lin, fer ouvragé, cuir ouvragé, outillage, poteries…..