SAUVETEURS SECTION BARQUES
Ce sport, qui se pratique sur le Rhône, est exigeant et complet, il en appelle à l’endurance et à l’esprit d’équipe car il peut se pratiquer à 1, à 2 ou à 4.Il convient également à ceux qui aiment les loisirs en plein air et la convivialité, la participation aux courses étant facultative.
La reprise des entrainements a lieu après la trêve hivernale début février.
Créée en 1958, la Société nautique de sauvetage de Sablons affilié à la F.F.J.S.N. (Fédération Française de Joutes et de Sauvetage Nautique) remporte chaque année de nombreux succès. Issue de la culture historique des riverains confrontés régulièrement aux inondations, la société des sauveteurs de Sablons, depuis la domestication du Rhône et en particulier depuis l’ouverture du canal, s’exprime à travers diverses compétitions sportives. Plusieurs championnats rythment l’année sportive : les courses d’harpie, une belle tradition des mariniers, les courses de vitesse à deux ou quatre rameurs.
Dans les dernières décennies du XIXe siècle, à l’heure du déclin de la
batellerie, naissent les premières sociétés nautiques de sauvetage. Initiées par des
mariniers et autres travailleurs du fleuve, elles apparaissent aujourd’hui comme
une institutionnalisation des pratiques et valeurs de ceux qui, depuis des
générations, se confrontent au fleuve par la mise en œuvre d’un ensemble de
savoirs, savoir-faire et techniques. Les sociétés de sauvetage se donnent en effet
pour mission d’organiser les rencontres à l’occasion des fêtes votives. Mais, au delà, leurs statuts prévoient, aux cotés du secours mutuel, l’organisation des
secours durant les inondations, la surveillance des lieux de baignade et
l’apprentissage de la natation.
De ces fonctions, les « sauveteurs » ont tiré prestige et légitimité tant leur
dévouement et leur science du fleuve et de la navigation étaient reconnus.
Dés lors, la fin des inondations a pu se présenter à eux telle la perte d’une
place prépondérante au sein de la société. Pourtant, ils ont su réagir et constituent
aujourd’hui des espaces ou se transmet encore et toujours le ferment de la
navigation marinière : l’amour du Rhône.
