Atelier peinture de Juliette Roche
ATELIER DE PEINTURE DE JULIETTE ROCHE
Albert Gleizes est né à Paris le 8 décembre 1881. Vers 1899 il entre comme apprenti chez son père qui dirige une entreprise de dessin industriel pour tissus d’ameublement dans le quartier du Sentier à Paris. Pendant son service militaire à Abbeville (Picardie) il commence à peindre en autodidacte. En 1905, il participe à la création d’une société d’éducation populaire, l’association « Ernest Renan ». (Écrivain français du XIXème siècle qui a écrit « Des origines du christianisme »).
De 1901 à 1908, il peint d’abord des paysages dans le style impressionniste de Sisley et Pissarro.
De 1906 à 1908, il forme avec des amis écrivains une petite colonie littéraire qui s’installe à Créteil au sud de Paris, sous le nom de « Abbaye de Créteil ». Il illustre quelques-unes de leurs œuvres. Après une pratique assidue du dessin, Albert Gleizes fait partie d’un groupe de jeunes peintres qui cherchent de nouveaux moyens d’expression. Cézanne leur montre une peinture de paysages moins exacte, et plus construite de l’image. Ces jeunes peintres font des recherches communes pour tenter d’exprimer le mouvement sur un plan à deux dimensions. Ils renoncent à la représentation de la perspective, découverte à la Renaissance. Cette peinture plus structurée composée de formes plus géométriques prend le nom de « cubisme » après le salon des indépendants de 1911 où ils exposent dans la même salle. Ces jeunes peintres sont Robert Delaunay, Metzinger, Gleizes, Braque, Fernand Léger, Picasso, entre autres.
En 1912, Gleizes et Metzinger publient « Du cubisme et des moyens de le comprendre » pour expliquer leur démarche. C’est par ses écrits autant que par ses œuvres qu’Albert Gleizes est considéré comme un des chefs de file de ce mouvement.
En 1914, au début de la guerre il est envoyé en garnison à Toul (Lorraine) chargé d’organiser des divertissements culturels pour les troupes.
En 1915, il épouse Juliette Roche, peintre elle-même et fille de Jules Roche, (Député de l’Ardèche puis ministre sous la troisième république). Réformé Albert Gleizes quitte la France avec son épouse pour aller à New York où il est saisi par le gigantisme des gratte-ciel, des ponts, du port. En 1916 à Barcelone il travaille avec Picabia. Après son retour à Paris, il constate que la première guerre mondiale a rompu la camaraderie entre les jeunes peintres des débuts de leurs expériences artistiques : chacun évoluant selon ses propres recherches.